Conventus Occultus Revival

Nok, Noxiis et Nox parvinrent au pied d'un camp immonde entouré de troncs d'arbre taillés en pointe et défendu par un macabre marais. Évitant des dégénérés humain en décomposition , ils arrivèrent devant une multitudes de peaux vertes. Parmi eux, des gens s'y trouvaient, aux yeux lents et graves, avec un air de grande autorité : ils parlaient peu.

Le gobelin, l'elfe et l'orque s'avancèrent sur l'un des côtés, en un lieu ouvert, lumineux et légèrement en hauteur, si bien que de là ils pouvaient tous les voir.

Noxiis reconnu l'un de ses maîtres, qui semblait appartenir à un groupuscule secret, ainsi que des visages qui ne lui était pas inconnus. Il ne pouvait
les nommer tous pleinement, car dans son existence on lui avait appris à obéir plus que d'observer les faits.

Noxiis s'avança vers eux et pu entendre, malgré lui, le nom de Conventus Occultus murmuré par son maître. Il tendit sa main au milieu de l'assemblée en direction de l'elfe autoritaire puis l'interpela :
- Maître ?
L'elfe ignora sa main et se tourna vers un groupe armée d'elfes noires pour disparaître avec eux. Il entendit alors des ricannements de peaux vertes et une voix hésitante dans l'assemblée, qui semblait étonnée qu'il s'agisse des trois nouvelles recrues. Le gobelin et l'orque restèrent un moment à l'écart, puis Nox s'avança prudemment pour beugler d'une voix grave :
- Cé copin ! C'est eux qui épreuv' faite et tactik sur soigneur arrier' garde réussit. Dir' à elfe aussi que WAAAAGH c'est bon pour elfe. Noxiis avait les yeux ronds et paniqués. Il pensa alors que même dans ce qu'il le rattaché à un semblant de sagesse et de prestance, l'orque l'avait encore devancé. Même le gobelin ne manqua pas d'en faire la remarque :
- Ha ben nou'v'la beaux ! Un Orque poète diplomate guerrier qui rote et qui pète plu' fort qu'elfe noir paumé sans attache, ni gloire, ni honneur...Noxiis ne put en entendre d'avantage et prit le Gobelin par le col. Il mit la main sur son épée puis, face à l'assemblée il resta silencieux et reposa le gobelin au sol avec lenteur, et délicatesse.
- Serait-ce l'heure de mon procès ? Souligna Noxiis en regardant les têtes tournées vers lui.

Dernière modification par Nok (07-10-2008 03:07:24)

L’elfe Noxiis resta un moment sur un banc. Il était fatigué, mais personne ne vînt le consoler. Il croisa le regard d’une furie. Elle faisait partie de la Conventus Occultus. Il l’avait déjà croisée. Sans doute à une autre heure, ou dans une autre période de sa vie, Noxiis l’aurait abordée ; flattant ses courbes, faisant preuve d’esprit et d’humour. Mais à le regarder, on aurait cru voir un esclave en décrépitude, si bien que la furie n’eut d’égard envers lui qu'en lui parlant brièvement :
- Dégages du banc ! j’aimerais m’y allonger. Ordonna la Furie.
- En effet je… Noxiis perdu la suite de ses pensées et préféra s’allonger un peu plus loin, plutôt que d’avoir la pénible tâche de trouver quoi dire.
La furie eut un moment d’hésitation et remarqua que, sous ce corps fatigué, se cachait un disciple de Khain. Elle se releva, curieuse, et tenta de l’aborder lorsqu’au même moment Nok et Nox surgirent de nul part pour le brusquer :
- T’va pas croire ce k’on a ka fair’ ! Hurla l’orc sur Noxiis.
- On va changer de noms, changer de vie, et trouver des truks à fair’ ! S’exalta le gobelin.
- Super… dit l’elfe d’un ton lent et déprimé.
- Et tu n’as plus à t’en fair’ ! On se barre sans toi ! Dit le gobelin en tournant les talons.
Noxiis interpella une dernière fois les deux peaux vertes :
- Vous allez changé de noms ? Vous n’êtes plus Nok et Nox ?
- Moi c’est Nok ! Reprit l’orc fièrement.
- Et moi c’est Noknok. Cria le gobelin. L’elfe resta les yeux grands ouverts sans comprendre.
- Nok et Noknok. Murmura Noxiis à voix basse. Il observa les deux silhouettes disparaître dans l’ombre des marais et sourit discrètement.

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Génial ! Et très jolie signature ^^

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Dessinée de mes petits doigts Zagiles ^^

Dernière modification par Nok (16-04-2009 17:48:18)

Noknok reprit peu à peu ses esprits. Son ventre lui faisait très mal. Il se réveilla attaché à l'arrière du sanglier de Nok, son fidèle compagnon de voyage. Chaque pas de course de l'animal le faisait bondir de quelques centimètres. Son ventre était appuyé sur une excroissance du sanglier aussi dur que de la pierre. Lorsqu'il reconnu l'étrange odeur de l'orc il lui ordonna de s'arrêter puis repris plus calmement :
- Nok. Tu vas m'dire que je suis parano mais, j'ai l'impression d'être l'une de tes prises faisandées...
Nok arrêta son sanglier, descendit de sa monture, détacha le gobelin avec sa hache et se mit au-dessus de lui :
- T'faire des excuses !
- A ki ?
- A la mouch'.
- A la... Noknok resta interloqué, mais afin d'apaiser l'orc il fit mine de comprendre puis rétorqua :
- Si la mouch' a eut mal, je m'en excuze. Mais faut pas croir' qu'elle comprenne tout ce qu'il lui arriv'. Le savais tu ?
- La mouche elle a pa beaucoup à vivre. Elle n'a plus qu'une aile qui bouge !
- Fais voir, j'vais te la soigner.
Le Squig du gobelin vînt lécher son maître. Noknok sentit les effluves immondes de sa bestiole et lui ordonna :
- Va voir ailleurs si j'y suis ! Le Squig tourna sur lui même en sautillant et partit dans les bois.
- Bien... revenons à nos varans. Le loup que chevauchait Noknok vînt à lui en baissant la queue.
- Tiens va voir le Squig... S'il est bien là où je suis. Le loup renifla l'air et parti aussi sec.
- Alors... Elle est où ta mouche ? L'orc ouvrit une feuille plié en quatre dans laquelle vivotait une mouche. Nok se pencha vers le gobelin avec air triste.
- Je me demande si... Noknok resta un moment à réfléchir, fixa le regard idiot de Nok et reprit :
- Va voir si le loup est bien là où le Squig et là où je devrais être. Nok partit à la recherche du loup. Nok attendit que l'orc disparaisse et se mit en quête d'une autre mouche. Il observa la forêt, et chercha une fiente fraiche. Mais sa piste ne le guida nul part. Il vit alors la silhouette du Squig, toute langue pendante, courir vers nul part. Cherchant toujours avec anxiété une mouche, il vit le loup, truffe au sol, courir vers le Squig. Relevant la tête il vit un insecte volé.
- Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une mouche ? se demanda Noknok. La bestiole effleura le long nez du gobelin et parti vers une grotte. Il s'empressa de la suivre. En chemin il croisa l'orc, suivit de son sanglier. Le gobelin poussa un waaagh bien connu des peaux vertes, et accéléra la course. Il vit alors l'ombre du Squig qui peinait à le suivre, lui même poursuivit par le loup qui regardait, méfiant et du coin de l'œil, l'orc qui se faisait rattraper par son sanglier.

Au même moment, un ermite médité au calme, en toute sérénité. Il s'agissait d'un paysan qui avait parcouru un long voyage à la recherche de bien être. Il contemplait les ombres de la grotte, et s'était même mis à dessiner des silhouette enfantines sur les parois de son nouveau logis. Il avait était lasse des turbulences. Il voulait s'éloigner des guerres, des victimes qu'il avaient encore en mémoire. Il ne pu retenir une larme de bonheur en observant le silence qui lui revenait de droit. Mais, curieusement, alors qu'un soupir de béatitude lui échappa, un énorme insecte volant lui percuta le front. Il n'eut que peu de temps pour comprendre. Un hurlement de peaux vertes vînt à lui suivit d'une multitudes de masses. La percussion fut si violente, que l'âme du paysan s'extirpa du corps avant même que son cœur ne fini de battre.
- Je l'ai ! cria Noknok le poing serré. L'orc dégagea le Squig par la queue, puis tira le loup par les pattes. Il dégagea le gobelin et traina le sanglier assommé.
- Quoique tout ce sang ?
Le gobelin resta pensif puis reprit :
- Ta mouche ! La voilà. L'orc contempla les poings serré de Noknok. Un énorme frelon s'envola et disparu. Le gobelin regarda l'orc craintif et reprit :
- Tu vois... Elle va mieux, elle a même eut le temps de se peindre en jaune... Noknok eut peur que l'idiotie de l'orc ne soit pas suffisante pour admettre un tel mensonge. Mais l'orc reprit d'un ton très calme :
- La Bzzz elle t'a fait mal, parce que tu lui a fait mal. L'Noknok l'est pardonné. Faut pa'touché aux mouches !
Le gobelin fut apaisé un court instant et percuta que sa main avait triplé de volume :
- Ke se ke s'koi s'passé !? S'interrogea à voix haute le gobelin.
- Faut trouver guérisseur...

Le gobelin se retrouva sur le dos de l'orc qui tira le loup et le sanglier par les pattes. Le Squig titubait, mais parvînt à suivre la troupe.

Quelques heures plus tard l'orc demanda à voix haute :
- Y avait pa un truc dans la grotte ?

Dernière modification par Nok (16-04-2009 18:45:10)

Nok et Noknok eurent grande difficulté à rejoindre un bivouac. La nuit tomba.
- Voilà de la lumièr' mon gros !
- Nous pouvoir danser avec Noxiis ?
- Noxiis ? Ce con d'elfe ?
- L'est pas con, l'est juste elfe...
- C'est s'ke je dis...
- L'est elfe le Noxiis non ?
- Non, sa carcasse cache la prézence d'un être mou, sombre, triste, lent, spongieux et mélancolique, couvert... mais quand je te dis couvert, c'est jusqu'à la pointe de ses noreilles... couvert d'un amas de problèmes !
- Comme une aspir'mouille mouille ?
- Une aspi... ? Le gobelin regarda l'Orc de travers et secoua sa tête. Une éponge ?
- Unéponge ? Ca c'est quant tout le tas d'orque est Dako pour frapper non ?
- Une é-ponge. E-Pon-Ge. Une éponge, une éponge, une éponge...
- U-Nez-Ponge. Ha ! J'vois, c'est un curieux nez en form' de ponge.
- En forme de... ? Nok, redonnes-moi mon nom avant que je m'énerve !
- Dako. et moi je suis Ki kom' appel ?
- Ben, appelle toi Noxiis.
- Dako
Sans s'en rendre compte, les deux peaux vertes étaient dans le bivouac face à un homme aux yeux blancs, tenant un crâne dans sa main. Le gobelin tourna la tête avec lenteur vers l'homme et resta fasciné par la barbe rasé au niveau du menton. L'orc figea son regard sur la cicatrice en forme de croix du chaos sur l'arrière de son crâne. L'homme s'écarta de quelques pas et se présenta :
- On me nomme l'aubergiste. Je suis celui qui accueil les âmes et les abreuves. Je sais soigner les blessures et extirper les âmes. Je peux veiller à votre dépouille et vous guider d'un pas sûr vers votre finitude.
Le gobelin se présenta à son tour :
- Moi c'est Nok, et Voilà Noxiis. L'homme exprima son étonnement par un mouvement de sourcils puis se mis dos aux peaux vertes :
- Si l'orc c'est Noxiis, qui est l'elfe assis près du feu ? Le gobelin apperçu l'elfe noir assis en tailleur, la tête entre les jambes.
- A s'ke j'vois il va toujours aussi bien.
- Vous n'avez pas répondu à ma question ?
- Oui, en effet, j'ai la main qui meurt. L'aubergiste examina la main qui avait triplé de volume. Il l'a posa sur le crâne qu'il tenait dans la main droite, incanta un bref instant et reprit :
- Répondez à ma question...
- Moi êtr' Noxiis, mais avant être nom de Noknok Nok. Ke Nok s'nomme Nok que moi Nox avant d'être l'Nok de Noknok.
- Ma main est vivante ! S'exclama le gobelin ! Tu peux t'appeler Nok Noknok. Je reprend mon Noknok.
- J'peux pa' êtr' Nox ?
- Nan, Nox c'est un nom de femme ! tu sais bien !
- Nan, de koi ?
- De femme !
- Dako... J'ai pas pris l'nom de femme.
- Non mais la question n'est pas là Noxiis, enfin Noknok. Ha non c'est moi ! Nok. Nok. Nok c'est toi. Nox c'est la femelle de la Conventus...
- Et Noxiis ?
- Ha mais Noxiis c'est une autr' paire de noix mon Nok.
L'aubergiste resta figé et ne pu placer qu'un bref :
- Que le Dieu corbeau veille sur vos âmes.
L'orc grimaça et  s'exclama en direction de Noxiis :
- Alor'com'ça tu t'appelles Vozam !? Le gobelin cessa de parler et regarda l'orc avec les yeux ronds :
- Vozam ?
Les deux peaux vertes rejoignirent l'elfe. L'orc souleva la tête de Noxiis. La moitié de son visage était rouge, alors que l'autre face était d'un blanc nacré. Le gobelin se mit à rire. L'orc laissa tomber l'elfe à la renverse et se mit à imiter un rire forcé en gardant une expression d'incompréhension.
- Il collectionne les baffe le Vozam ! S'exclama le gobelin. L'elfe ouvrit un oeil et murmura :
- A boire...
- T'es rond comme un bouclier, et tu veux enkor' fricoter avec la mort ? Demanda le gobelin.
- J'veux massacrer... J'veux extirper des âmes... Je faire du mal aux zom' ! bafouilla l'elfe.
- Mais il Parl' kom'nous ? Dit l'orc.
L'aubergiste rejoignit l'assemblée et tandis une corne remplit de sang à Noxiis.
- Koi ça ? Demanda l'orc.
- Ce breuvage est la cause des tourments de l'elfe. Voyez la petite butte au loin. Le gobelin concentra son regard vers le relief :
- A moui en effet, quel magnifique colline.
- J'vois pa' ! s'exclama l'orc.
- Il ne s'agit point d'un monticule de terre, mais d'un tas de cadavres, 729 soldats griffons pour être exact. Et ce breuvage... L'aubergiste n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'orc donna un violent coup de poing à l'aubergiste, lui retira sans peine la corne de sang des mains, et la bu d'un trait.
- Nok ? Qu'-as tu fais ? Le gobelin posa la question sans pouvoir cacher son sentiment de peur. L'orc jeta la corne vide derrière lui. L'aubergiste se recula et dit :
- Nom de Dieu Corbeau ! Il vaut mieux que j'aille traire les vaches chez mon cousin... Le gobelin dévisagea l'aubergiste. Cet être qui semblait si malveillant, si effrayant, si chaotique, apparu comme un être farouche et craintif. Noknok regarda une dernière fois l'orc qui semblait ne pas réagir au sang bu :
- Toi tu restes là, et tu ne bouges pas ! je dois savoir ce que tu as bu. Compris ?
- Koi ça j'ai bu ?
- Mouai, joue pas au débile avec moi, je sais que tu l'es.
Le gobelin chevaucha son loup, et pris un air sérieux :
- En avant grosse truffe ! Rattrapes moi cet aubergiste ! Le loup boita péniblement sur quelques mètres, puis se lécha les parties génitales :
- Non mais ho ! C'est la poursuite de ta vie là, tu dois rattraper le méchant ! le vilain méchant ! Chope ! Le loup se mit à trottiner sans conviction, en boitant de sa patte avant. Le gobelin regarda l'orc qui semblait être concentré sur ses mains, paumes ouvertes vers le ciel.
- Nous revenons ! Noxiis occupes-toi de lui.

Quelques minutes plus tard, Noknok tiré son loup par la muselière. Il trouva l'aubergiste entrain de boire au bord d'un ruisseau :
- Ha ! Je t'ai trouvé !
- Et bien ! Tu as abandonné tes amis ?
- Amis ?
- L'orc et l'elfe. Nok et Noxiis ! Fit l'aubergiste en agitant ses doigts et en prenant l'air stupide.
- Mes amis ? Le gobelin gloussa silencieusement lorsqu'un terrifiant hurlement fit écho dans la vallée.
- Qu'est-ce ? Demanda le gobelin glacé par la peur.
- C'est les forces chaotiques qui torture le corps de l'orc afin d'en faire un tueur suicidaire, mais redoutablement efficace. L'aubergiste se mit à rire.
- Mais dis-moi, tu sers quoi dans ton auberge. Du sang damné ?
- Non. Dans le sud, avec mon cousin, je suis un aubergiste ordinaire, qui sert de la cervoise, de la bière, de l'hydromel et de l'hypocras.
- Avec ton cousin ?
- Moui. Et bien descend avec moi, tu verras bien. En attendant, je te conseille vivement de partir de la région. Il parait qu'une bestiole détruit tout sur son passage !

Dernière modification par Nok (21-04-2009 13:33:13)

Une dizaine de personnes étaient en marche vers une tour sombre. Des nuages noirs étaient aspirés vers le centre d'un maelström. Des hurlements de souffrances et des plaintes plus mélancoliques accompagnaient la marche lente de Nok suivit du gobelin. A la tête de la marche aux allures funèbres, un autre gobelin avancé tête basse. L'elfe Noxiis ne parvenait plus à afficher son air dédaigneux et hautain, la peur avait envahit ses tripes, et son ventre gémissait à sa place.
- Chef' ? c'est là, sur le cailloux qui vole ? Demanda Noknok.
- Niark. Répondit Skouigueur en signe d'acquiescement.
- Mais vous n'aviez pas parlé d'un château ? Demanda Noxiis en se rongeant les ongles. Skouigueur tendit son bras droit et pointant du doigt une immense muraille noir d'ébène, aussi haute qu'une montagne et aussi tranchante qu'une lame. Noxiis reprit :
- Mais vous n'aviez pas décrit des oiseaux, un ciel apaisant et des gens accueillants ? Skouigueur arrêta sa marche et montra du doigt une sorte de raie flottant dans les airs composé de griffes et traces chaotique. Puis il leva la tête vers le ciel et sourit en regardant le Maelström, puis il pointa du doigt des esclaves gémissants torturés par des prêtres chaotiques. Dans le rang une tête Orc se tourna vers Noxiis, suivit d'une furie et de deux autres gobelins. Tous le regardaient en souriant, l'air moqueur. Noknok fixa l'elfe et dit :
- L'chef il est pas là pour te faire une vizite guidé. A cette remarque une voix elfe répondit :
- Il a confondu Conventus Occultus et Agentus Touristicus. Un éclat de rire général se fit entendre. Noxiis ne tarda pas à se renfrogner et à geindre en silence.
- Chef ! hurla Nok. J'veux pa ! J'veux pas d'un tronc dans le bras. Skouigueur compris immédiatement de quoi il s'agissait et lui rétorqua :
- Cé un greffier mon gros. I'va pa te greffer un bras !
- A ce propos. Pourriez-vous m'expliquer d'où vienne ces atroces mutations. On a l'impression qu'un enfant est venu finalisé le dessin, déjà pas très réussit, de leur physionomie. A ces mots un maraudeur sortit des rangs, lança son bras vers le ciel et y fit surgir des excroissances osseuses. Quelques secondes plus tard, Noxiis finit son voyage l'épaule déboitée.

Ils entrèrent, un par un, se présentant devant un curieux personnage entouré par une monticule de paperasse. Skouigueur se présenta au greffier et fit signe à Nok, Noknok et Noxiis de se présenter :
- B'jour Moi c'est Noknok. Je suis gobelin et... Le greffier interrompit les paroles du gobelin :
- Moui bon suivant.
- Nok.
- Nok ? s'interrogea le greffier.
- Nok. Orc.
- Nook !
- Non. Nok.
- Moui et bien je suis bien attristé, mais nous n'avons pas de Nook. Alors ce sera Nook.
- Moui, mais moi cé Nok. Comme Noknok, mais avec un Nok.
- Suivant !
- Non. Moi c'est Nok !
- D'accord Nook, faites place. L'Orc regarda Skouigueur en colère. Le gobelin haussa les épaules et lui fit signe de s'écarter.
- Bon ben moi je veux bien changer de nom greffier. C'est deux peaux vertes se sont bien gaussés de mon nom, aussi ai-je pensé à changer de dénomination. Que pensez-vous de Sombre-Lune ? La guilde éclata de rire, et l'on entendit d'autres noms d'oiseaux :
- Et pourquoi pas Sombre Crétin ? Ou Sombre Burne ?
- Non ! Cessez ! Sombre-Lune c'est bien. N'est-ce pas greffier ?
- Quel était votre nom ?
- Noxiis.
- Bien, vous vous appelez Noxiis. L'elfe resta silencieux attendant la suite.
- Et ?
- Suivant !
- Et... Je me nomme Sombre-Lune ?
- Non. Vous c'est Noxiis. Suivant !

Dernière modification par Nok (15-05-2009 13:11:29)

La Conventus Occultus était regroupée sur les gradins d’une arène aux allures chaotiques. Il y avait peu de public. Le spectacle était lui même peu enivrant ; de fragiles esclaves se faisaient étripés par des monstres sanguinaires. Aucun pari n’était fait tant l’issu du combat était prévisible. Un nain, affaiblit par sa détention dans les geôles macabres de la citée inexorable, fit son entré. Noxiis avait les yeux mi-clos, son coude était calé sur son genoux, sa main supportait le poids de sa tête lasse et lourde. Il échappa un :
- et de quarante trois… puis soupira à nouveau. Il ouvrit l’œil sur le coté, et tendit l’oreille vers l’assemblée qui ricanait en le regarda furtivement. Il comprit alors qu’on se moquait encore de lui. D’autres guildes étaient venu se joindre à la Conventus Occultus. On lui avait expliqué qu’ils avaient été réunit sous le terme du Conclave. Mais ces détails administratifs lui échappait totalement. Il se mit à rêver, à évader son esprit vers des songes meilleurs, du temps où il n’avait pas encore mit le pied sur cette chaloupe, emporté par les deux peaux vertes. Il vit le visage sévère d’un soldat de Khain, songeant qu’il aurait pu en être. Mais ses songes s’interrompirent aux éclats de rires générales qui avait envahit l’arène. Le monstre chaotique eut même un moment de doute, tant le fou rire était bruyant. Le nain esclave en profita pour fuir. Noxiis tourna sa tête triste et entendit :
- J’vous jure ! hurla Skouigueur. Et là il se pencha vers l'greffier… Le Conclave Tout entier suffoquait dans leur éclat de rire. Skouigueur attendit un bref moment de silence, reprit sa respiration et lança la chute : et il fé : " J’veux k’tu m’appelles Sombr’Lune ! ". Les rangées assises que formait le conclave se transformèrent en un tas d’individus pliés en quatre. Le mélange de rires orcs, elfes, gobelins et humains symbolisaient parfaitement l’union improbable de ses forces contre l’Empire. Noxiis n’avait ni chagrin, ni haine, ni honte, il était juste blasé. Se levant, il se jeta dans l’arène. Lorsque son corps bascula par dessus le mur, tout le conclave redoubla son rire. Noxiis heurta le sol avec violence. Sa cheville se plia brutalement. L’elfe se releva sans mal, fit front au nain entrain de fuir, sortit ses épées et d’un coup sec lui trancha les deux jambes. Il se tourna ensuite vers le Conclave et hurla :
- Voilà un tas d'ineptes arriérés incapables d’assouvir leur besoin belliqueux. Frustrés , lésés, offensés ; ce n’est point de ma personne que je parle, mais de vous. De tous ce tas que je vois dans ces gradins. A quoi sert votre présence ? Un seul d’entre vous s’est posé la bonne question. Il va vous la poser à nouveau. N’est-ce pas Nook ?
Toutes les têtes furent surpris par l’intervention de l’elfe. Ils se tournèrent vers Nook qui resta perplexe. L’orc enleva son casque, fixa Noxiis puis tourna sa tête vers Skouigueur. Son visage stupide s’interrogea et spontanément il demanda :
- Cé où ça k’on va ?
Noxiis croisa les bras, et regarda Skouigueur en prenant un air fier et assuré. Noknok se mit alors à hurler :
- Noxiis ! Derrière toi !
Une effroyable créature prit l’elfe à pleine vitesse, le faucha et l’expulsa contre le mur de l’arène. Tout le conclave retint son souffle. L’assemblée regarda la bête menaçante se lécher la gueule ; d’un seul cri de guerre, ils se jetèrent tous dans l’arène pour sauver les restes de Noxiis. Après de longues minutes de combat, le Conclave extirpa Noxiis et l’amenèrent dans une pièce de réunion. L’aubergiste fit son apparition et soigna l’elfe. A son réveil Skouigueur applaudit et s’adressa à l’assemblée du conclave :
- Bien. Je cé pas ou cé k’on va. Mais une chose est sûre, c’est qu’un nouveau chapitr’ s’ouvre à nous.
Noxiis se réveilla avec une grimace de douleur. Il songea alors que même s’il n’avait pas eut la formation de guerrier de Khain, il avait su faire une chose bien dans son existence. La poignée de main qu’il reçu de Skouigueur l’étonna, mais son esprit avait enfin retrouvé la sérénité.

FIN DU CHAPITRE I

Dernière modification par Nok (15-05-2009 13:19:53)