Conventus Occultus Revival

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#1 03-03-2009 02:57:13

kàrl
Ombre
Date d'inscription: 14-02-2009
Messages: 65
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[Historique] Kàrl

Voilà, je partage avec vous l'historique de Kàrl, il ne vous aidera probablement pas à cerner le personnage, mais moi même je ne comprends pas tout ce qu'il baragouine...

Bonne lecture smile

Kàrl

PS: pour la petite histoire, j'ai rejoins le serveur quand Lionnesauvage a posté sur JoL dans le forum général que La destru avait besoin de renfort sur HG. C'était peu avant la fusion avec Nehekara. Puis j'ai alors écrit la dernière partie de ce texte ("Kàrl s'éveille...").


=====================



Kàrl

   Karl se retourna une dernière fois, pour voir sa mère qui lui faisait signe.

– Allons ! jeune homme, foin de ce sentimentalisme, la guerre est partout, et l’Empire a besoin de toi ! Presse-toi un peu.

   Le sergent recruteur lui lança un regard qui ne laissait pas place à quelque réplique que ce soit. De toute façon, Karl n’avait pas son mot à dire et il le savait. Il suivit alors les deux soldats sur la route qui menait à la ville. En 16 ans, il ne s’était rendu à Altdorf que deux fois, et jamais seul. Il y avait dû rencontrer son tuteur, ainsi que le cadavre froid de sa tante. Il était partagé, comme toujours. Découvrir la vie, la grande, aux côté de grands guerriers comme seul l’Empire peut en former, participer à maintes batailles plus tard narrées aux enfants de toutes les contrées de l’Empire, voyager, et sentir ô combien la vie est précieuse, quand cette montée d’adrénaline vient au moment où l’on entend les tambours de guerre adverses. Mais aussi, risquer sa vie pour de bon, tout perdre et ne rien donner en échange. Quel gâchis. Il pourrait rester paisiblement à la ferme du Reikland avec sa mère et son oncle, loin de la menace du Chaos.

– Quel est ton nom, petit ? lui demanda le sergent.

– Ungevandt, Karl Ungevandt, monsieur.

– Sergent ! tu devras t’habituer à parler aux supérieurs en les appelant par leur grade, c’est compris ?

– Oui, mons... Sergent.

– Bien.

   Le sergent écrit quelque chose sur un parchemin qu’il tendit à Karl :

– Signe là.

   Karl ne savait pas lire, et encore moins écrire. Il regarda le sergent avec un air un peu perdu, mais se disant qu’il était temps de montrer un peu de force, il prit le manuscrit, et griffonna un sigle quelconque là où le sergent avait l’air de regarder.
http://img178.imageshack.us/img178/127/signaturelf7.jpg

   Le sergent reprit le parchemin, jeta un œil à la signature, mais prit un air surpris. Il regarda Karl, puis la signature encore, et son air se fit de plus en plus inquiet.

– Tu as dû pratiquer longtemps pour choisir cette signature, mon petit.

– Oui, mons... Sergent !

   Le sergent semblait réellement troublé par ce qu’il avait écrit. Peut-être aurait-il dû avouer son ignorance ?


                                                                          ***


– Reformez la ligne ! Reformez la ligne !

   Karl ne parvenait à maintenir un front cohérent, ses lignes étaient percées à trop d’endroit pour qu’on puisse encore parle de « ligne ». Karl désigna son second, Umler :

– Umler, occupe-toi de nos détachements, je ne veux pas qu’au moment où ces chiens reviendront, nous nous retrouvions seuls. Assure-toi bien que les arquebusiers nous soutiendront, et que la milice locale contre-chargera au bon moment. Si l’un deux devait défaillir, le plan serait un échec, m’as-tu bien compris ? Karl sentait bien qu’Umler n’était pas rassuré. Rassure-toi mon ami, ne nous sommes-nous pas tirés de situation semblables à celle-ci ?

– Sergent, je f’rai tout ça. Mais tu crois pas il faut un renfort pour nous ?

– Les piquiers d’Averland sont en route, il semble que le front est se soit un tant soit peu dégagé en notre faveur. Je vais de ce pas raffermir notre ligne. Le centre ne doit pas faillir Umler !

– Ya, sergent !

   Karl lui lança un dernier regard, le plus rassurant qu’il puisse faire, mais au fond de lui, il n’était pas plus rassuré que l’ancien Kislévite. Les cent cinquante lanciers du Reikland à la tête desquels il avait été placé avaient purement et simplement été mis en déroute par les chiens. C’est pourtant une tactique usuelle des farouches guerriers nordiques. Ils envoyaient toujours d’immondes bêtes qu’on pouvait à peine qualifier de chiens tellement il ne leur restait rien de reconnaissable, pour déstabiliser les premières lignes adverses. Si les soldats n’y faisaient pas attention, les chiens pouvaient faire des ravages, et s’en occuper donnait du temps aux gros des troupes adverses pour avancer dangereusement. Mais cette fois-ci, Karl n’avait pas prévu que les lances seraient inefficaces contre de tels adversaires. En effet, les chiens rasaient le sol, et les lances étaient trop lourdes pour être maniées à cette hauteur. Les chiens passaient sans difficulté les rangées de pics pour dévorer les mollets de ses soldats, qui ne pouvaient réagir à cause de l’encombrement de leurs armes. Les lanciers étaient maintenant pour la plupart en déroute, et seuls les épéistes de Middenheim faisaient face à la menace la plus direct : les chevaliers du Chaos. Karl savait bien que les épéistes ne feraient pas le poids, ne serait-ce que cinq minutes contre de telles machines à tuer. Il fallait les piquiers ! Karl s’époumona :

– Hommes de l’Empire ! Formez la ligne ! Il n’y a rien derrière la fuite ! rien qui ne vous attends à part la mort que vous donneront certainement ces chiens de nordiques si vous ne vous battez pas ! Si vous fuyez, vous menez l’Empire à sa perte ! Un seul soldat qui fuit représente un Empire qui tombe ! Rassemblez-vous, piquiers ! vous êtes l’exemple à donner pour les armées futures ! vous tiendrez positions, et nous montrerons à tous ces misérables ce qu’est que la puissance de l’Empire des hommes !

   Karl parvint à regrouper les piquiers en position plus ou moins homogène. Mais tout était à refaire. Les détachements avaient déguerpis, et il était peine perdu que d’essayer de retrouver vingt arquebusiers dans le désordre de la bataille. Quant à la milice, il savait pertinemment qu’ils préfèreraient se cacher que de rejoindre les combats.

   C’est à ce moment que l’orage s’abattit sur eux. Dix chevaliers de Tzeentch, dans leurs armures changeantes et entourés d’une aura qui déformait l’espace et le temps autour d’eux. L’instant d’avant, ils semblaient être à l’autre bout du champ de bataille, maintenant ils étaient sur eux, et Karl n’était pas prêt. Personne n’était prêt.

– Levez les lances ! Karl eu juste le temps de donner l’ordre avant l’impact.

   Comme on leur avait appris à la caserne, mais hélas pas assez sur les champs de bataille, les piquiers levèrent tous leurs armes au même instants, en donnant une impulsion sèche vers les montures adverses. La plupart des piques se brisèrent instantanément sur le cuir démoniaque des destriers du Chaos. Sous les yeux de Karl, la ligne de chevaliers s’enfonça sans peine dans la marée de pointes acérées. Il n’avait jamais vu une chose aussi incroyable. Cent cinquante piquiers devaient pouvoir arrêter n’importe quelle cavalerie ! Mais pas celle de Tzeentch, pas n’importe quelle cavalerie du Chaos. A l’instant de l’impact, il y eu bien la détonation des vingt arquebuses, qui firent tomber un ou deux guerriers de leur monture, mais la milice prit immédiatement peur et resta tétanisée sur place au lieu de flanquer les ennemis comme prévu.

   Le centre ne devait pas faillir.

   Karl se ressaisit aussi vite qu’il le put. Il sorti son épée et lança un cri en courant dans la direction des chevaliers, qui l’avaient déjà dépassé de cent mètres. L’un d’eux fit faire volte face à sa monture, et avec une rapidité surnaturelle, celle-ci fit demi tour et la voilà qui chargeait Karl de front. Karl eu le temps de se jeter sur un côté avant l’impact, et tenta de donner un coup d’épée dans les pates de la bête, mais la réalité semblait se distordre autour de son adversaire. Le chevalier s’arrêta net à quelques mètres de distance. Karl se releva, et pu voir son adversaire nettement pour la première fois. Karl comprit alors pourquoi les miliciens n’avaient pas trouvé la force de se lancer dans la mêlée. Le chevalier dégageait une aura démoniaque intense, sa monture crachant un mélange de fumée et de sang de ses narines. De longs pics saillaient de son cuir bestial, qui était marqué au fer de symboles chaotiques. Karl se demandait qu’est-ce que l’Empire pouvait bien aligner contre une telle puissance. Il tomba à genoux, en pleurant, attendant son destin. Puis, le destin ne semblant pas vouloir venir, il releva la tête. La bataille faisait rage autour de lui, mais c’était le silence absolu, le monde se rétrécissant autour de lui. Le chevalier du Chaos avait mis pied à terre, et avançait lentement vers lui, tenant un immense bouclier aux yeux multiples et une longue épée verte aux reflets multicolores. L’amure du chevalier était d’un bleu abyssal. Karl sentait que s’il y posait le regard plus d’un instant, il serait aspiré Sigmar seul sait où.

   Le guerrier du Chaos était maintenant tout près. Karl pu voir son immense épée s’élever au dessus de sa tête... et il comprit l’erreur qu’il fit en sous estimant la puissance du Chaos.


                                                                          ***


   Quand Karl ouvrit les yeux, il faisait noir. Il ne savait pas où il était, et il s’imaginait les pires choses. Il avait entendu parler de ce que peuvent devenir les guerriers qui disparaissent des champs de batailles, emportés par les tribus nordiques. Rien que de penser que c’était là ce qui lui arrivait, Karl tremblait de terreur. Il ne savait même pas quelle était l’issu de la bataille. Qu’étaient devenus ses soldats ? ce brave Umler ?

   Karl regarda autour de lui, tentant de percevoir quelque indice dans la pénombre. Il était installé sur un lit de fortune, fait de planches brisées et de paille cramoisie. Les nordiques dormaient-ils ? Il ne put rien distinguer qui lui donna quelque renseignement sur l’endroit où il se trouvait. Puis, il senti quelque chose de froid sur ton torse. Instinctivement, il mit sa main à la poitrine, et senti un pendentif relié à une épaisse chaine froide qui faisait le tour de son cou. Karl ne pouvait voir le symbole en question, mais immédiatement, il fut rassuré, poussant un long soupir en sentant une forme en V, dont les deux branches présentaient des irrégularités.

   Une comète à deux queues.

   Karl était donc dans un lieu impérial, probablement chez les sœurs hospitalières de Shallya. Il avait donc survécu à la bataille...Karl serrait le symbole impérial tellement fort qu’il en eu mal à la paume. Il réalisa soudain que ce n’est pas parce qu’il serrait la comète trop fort qu’il souffrait, mais bien parce qu’elle chauffait. De plus en plus. La douleur devenait si intense qu’il dut lâcher le pendentif qui vint bruler sa poitrine. Karl du retirer la chaine de son cou tant la température du talisman montait. Il jeta l’objet à terre, qui immédiatement redevint obscure, et donc froid. Karl ne comprenait pas. Il avait entendu parler de talisman protecteur, mais ceux-ci servait à absorber les énergies corruptrices lorsqu’elles se manifestaient, pourquoi le talisman s’était-il mis à chauffer ainsi ? où était la corruption ? se pourrait-il que... ? Karl ne pouvait envisager une telle chose. Il inspecta son corps à la recherche de quelque mutation que ce soit, il avait entendu dire que la corruption engendrait systématiquement des mutations avec le Chaos. Rien, il était physiquement entier. Quand sa main passa sur son cœur, rassuré, il senti une cicatrice. Il portait maintes cicatrices, mais pas à cet endroit. Les blessures au niveau du cœur étant souvent fatales... Puis ce n’était pas une cicatrice à proprement parler, pas de longue estafilade, pas d’entaille profonde, pas de couture. Il ne sentait que trois points, comme si des aiguilles avaient été enfoncées dans sa chaire.

   Au moment où Karl se décidait à déguerpir, la grande porte boisée s’ouvrit, et trois personnes pénétrèrent dans ce qui semblait maintenant être une grange aménagée. Karl reconnu immédiatement, à la faible lumière matinale, son supérieur direct, Herr Krankstein, chef du corps d’infanterie du Reikland. Il était accompagné de deux sœurs hospitalières du temple de Shallya. 

– Ha ! Voici notre miraculé ! annonça Krankstein. Sergent, vous revenez de loin, je peux vous le garantir. C’est en parcourant le champ de bataille, après notre victoire incontestable sur les nordiques, que ces sœurs vous ont trouvé inconscient, mais bel et bien vivant.

– Une victoire vous dîtes ? Nous avons...gagné ?

– Hem... Oui, par Sigmar ! Mais je crains qu’une autre victoire comme celle-ci, et nous n’aurons plus d’armée... Nos éclaireurs rapportent que les nordiques se sont dispersés en Norsca, ne laissant plus aucune force digne de ce nom pour menacer l’Empire. Jeune sergent, vous avez participé à la survie de votre Empire, et celui-ci vous en est reconnaissant ! Je dois vous laisser maintenant, l’Etat Major se réunit se matin, comme d’habitude à 6h30.

– Savez-vous ce qu’il est advenu de mon second, le lieutenant Umler ?

– Umler dites-vous ? Non, ce nom ne me dit rien, mais nous avons perdu quatre-vingt dix pourcent de notre infanterie, je doute qu’il fasse partie des survivants.

   Karl ne sut jamais comment il avait survécu à sa rencontre avec le guerrier du Chaos. Il n’eu en fait pas le temps de mener son enquête.

   Une prêtresse de Shallya entrait maintenant, venue rendre visite à tous les malades alités de cet hôpital improvisé. Lorsqu’elle arriva à la hauteur de Karl, il retint sa respiration.

– Sergent, il vous faudra voir notre grand prêtre, il m’a demandé à vous voir au plus vite. Vous êtes le dernier à vous être réveiller, et il lui faut bénir tous les survivants, au nom de Sigmar, afin que la corruption de la bataille ne vous touche point.

   A ces mots, Karl posa sa main sur sa poitrine, sentant au travers de sa chemise sa nouvelle cicatrice qu’il n’avait pas encore pu examiner.

   Karl franchit les grandes portes de l’église du village dans lequel il se trouvait. Le prêtre l’attendait. Karl avait été accompagné par deux sœurs, si bien qu’il ne put trouver le temps d’admirer sa nouvelle cicatrice.

– Bienvenu dans la demeure de Sigmar, jeune soldat. Suivez-moi, nous allons vous purifier le corps de l’esprit.

   Karl, hésitant, suivit le prêtre dans un petit vestibule, au fond de l’église. Là, le prêtre l’examina, nu. Lorsqu’il aperçu la marque qu’il avait à la poitrine, Karl se raidit. Il pu pour la première poser les yeux dessus. Il y avait bien trois piqûres distinctes, disposées comme un V, avec une branche plus courte que l’autre. Une minuscule aura bleutée flottait autour de chacune d’elle.

   Le prêtre se redressa immédiatement, et fixa Karl droit dans les yeux. Il ne pouvait y avoir d’autre raison à la présence d’une telle marque. Karl était bel et bien corrompu par une puissance du Chaos, et ce jusqu’au cœur, et donc, jusqu’au plus profond de son âme, c’est ce qu’aller penser le prêtre.

– Par Sigmar ! Vous êtes touché au plus profond ! Il n’y a qu’un seul remède, pour vous sauver, pour sauver votre âme des abysses du Chaos, je dois vous purifier !

   Karl savait très bien ce que cela voulait dire. Les prêtres de Sigmar était avant tout des prêtres combattants, habituer à rencontrer la corruption du Chaos, à combattre « l’ennemi intérieur ». Le temps que Karl réalise ce qu’il se passait, le prêtre avait déjà saisit son marteau de guerre allait l’abattre froidement sur lui. Karl esquiva le coup, de justesse, mais trébucha sur une dalle irrégulière. Le prêtre se battait tout en prononçant des incantations ou des prières à son dieu guerrier. Karl se releva a temps pour esquiver un second coup, puissant mais maladroit. Il se dit que le prêtre de ce village ne devait pas souvent se battre contre de vrais soldats. Il profita que le mouvement large du prêtre pour le bousculer d’un violent coup d’épaule. Le prêtre recula de quelques pas, ce qui permit à Karl de sortir de l’impasse dans laquelle il se trouvait. Il cherchait maintenant un quelconque outil dont il puisse de servir pour combattre. Le prêtre revenait déjà à la charge. Karl saisit la première chose qui lui venait sous la main, qui se trouvait être un chandelier de fer, qu’il utilisa pour parer le prochain coup du prêtre. Il donna alors un violent coup de pied dans l’estomac de son adversaire, qui culbuta pour se retrouver à terre en face de lui. Karl eu tout juste le temps de lui sauter dessus et de le frapper à coups répétés de chandelier.
Avant qu’il ne réalise qu’il tuait un membre du clergé de Sigmar, Karl avait déjà réduit en bouilli le crâne du prêtre.

   Karl se releva, le torse plein d’éclaboussures de sang et de cervelle. Il était encore nu. Il jeta alors un œil à sa marque. L’aura bleuté, semble-t-il, était plus intense, et sous le sang, elle donnait l’impression que les éclaboussures vivaient sur sa peau. Karl se frotta la poitrine et les bras avec la toge du prêtre, avant de se rhabiller.

   Il devait fuir, loin, dans la forêt, loin de la civilisation humaine, dont il ne faisait plus partie. Il était fugitif, et, malgré lui agent du Chaos.


                                                                          ***


   Pendant deux ans, Karl erra dans les forêts de l’Empire. Evitant les villes où il serait reconnu, et volant sa nourriture aux autres nomades. La guerre était finie depuis longtemps et un calme relatif était revenu sur les provinces impériales, qui pouvaient alors vaquer à leurs querelles usuelles. Karl ne savait pas vraiment où il allait ni ce qu’il allait faire pour survivre de manière plus stable. Il lui fallait sans arrêt cacher sa nouvelle marque, qui n’avait de cesse d’évoluer. Au départ trois points, qui progressivement semblaient se rejoindre dans des lignes sinueuses qui creusaient sa peau. Il n’en souffrait pas, mais savait bien que son destin était lié à cette marque, dont il ne savait toujours rien.

   Il combattait maintenant brigands, errants, bêtes des forêts et mutants fugitifs comme il avait auparavant combattu guerriers et soldats. Il refusait de s’identifier à ces misérables reclus sans aucun espoir d’un jour retrouver leur dignité. Il restait un homme et comptait bien refaire sa vie.

   Karl courrait pour essayer de semer ses poursuivants. Il avait laissé pousser ses cheveux et de longs poils au menton formaient une barbichette tressée. Il était méconnaissable, mais tout de même reconnu alors qu’il sillonnait les rues de Middenheim en quête d’un moyen quelconque de survivre. Il avait pensé trouver dans une grande ville un moyen de se noyer dans une masse anonyme et échapper aux autorités qui le recherchaient. Mais il était tombé dans un piège. Il avait rencontré un compagnon de régiment qui lui avait donné rendez-vous dans une taverne pour l’aider à se cacher. Karl y avait trouvé toute une patrouille prête à le saisir et à l’emmener. Il effectuait maintenant une visite express des ruelles de la ville, qu’il ne connaissait absolument pas. Il effectuait crochets sur crochets, en essayant de perdre les soldats, mais ceux-ci étaient bien plus à l’aise dans les quartiers de la ville que lui. Il déboucha alors sur une impasse, et n’eu que le temps de se retourner avant de voir que la patrouille était sur ses talons. Pas le temps de faire demi-tour, pas d’autres issues. Il observa rapidement tout autour de lui, mais le premier balcon était bien à dix mètres du sol et les murs impossibles à escalader. Il devrait se rendre et probablement mettre fin à ses jours avant qu’on le torture de manière soutenu et inimaginable. Il savait les services de l’inquisition bien trop efficace pour se résigner à leur faire face.

   Karl fit alors face à ses poursuivants, mais, à sa grande stupeur, ils le regardaient s’enfoncer à reculons dans la ruelle sans le suivre. Il les voyait se parler et visiblement, ils hésitaient à le suivre. Mauvais signe ? Aubaine ? Karl n’eut pas le temps de trouver une réponse qu’un coup fulgurant le frappait derrière la tête et les ténèbres l’envahirent.


                                                                          ***


   Karl n’aimait pas se réveiller sans savoir où il était. Il se souvenait encore de cet hôpital improvisé où sa vie avait pris un court différent. Contrairement à cette fois ci, il faisait très clair dans la salle où il se trouvait.

– Tu portes la marque, Tazar !

   Karl se retourna dans toutes les directions, mais n’aperçu personne. La voix semblait lui parler de partout et de nulle part. Cette voix, il la connaissait, mais ne parvenait pas à mettre un nom ni en endroit où il l’aurait entendu dessus.

– Je vous connais ! où êtes vous ?

– Tu ne sais rien, Tazar. Tu ne connais personne ! Tu n’es encore rien car tu ne te connais même pas toi-même !

– Je suis Karl ! Pourquoi m’appelez-vous Tazar ! mon nom est Karl !

– Ainsi tu persistes dans l’ignorance, Kàrl-Tazar... Soit. Le chemin te sera montré bien assez tôt, et de toute évidence, tu souffriras beaucoup.

   Karl ne comprenait toujours pas qui lui parlait, la voix résonnait dans sa tête et lui donnait un vertige impressionnant. A la mention du nom de Kàrl-Tazar, tout son corps fut pris de frissons et il sursauta. Il avait froid, bien qu’il sentait que cette sensation n’était pas normal.

– Où suis-je ? qui êtes vous ? Est-ce une nouvelle méthode de l’inquisition ? Oui je suis coupable ! Oui j’ai tué ce prêtre il ya maintenant deux ans !

– Tu penses encore que c’est toi qui a tué ce prêtre, Tazar ? Tu penses vraiment que nu, sans arme et affaibli par ta convalescence, tu aurais pu tuer un prêtre de Sigmar à mains nues ?

– ...

   Karl n’avait jamais pensé à cela. Il avait immédiatement été pris de panique par le cours des choses, sans réfléchir à la plausibilité de celles-ci en premier lieu. Il avait littéralement massacré un prêtre aguerri, à mains nues. Il avait certes un entrainement militaire, mais on pouvait en dire de même du prêtre, qui lui était armé et en bonne santé.

– Ne te rends pas plus aveugle que tu ne l’es déjà Tazar ! Suis-moi et je te guiderai vers la connaissance du monde. Tu acquerras puissance et volonté ! Kàrl-Tazar, tu possèdes ce que peu ont, et tu refuses de le voir depuis tout ce temps.

   Une minute s'écoula, mais il semblait à Karl que ce fut l'éternité.

   Et il vit le monde devant ses yeux. Puis il prit la parole à nouveau :

– Où allons-nous ?


                                                                          ***


   Karl baignait dans les flammes. Il ne distinguait pas bien l’assemblée autour de lui, et ne semblait même pas souffrir des la chaleur du brasier qui brûlait sans se consommer à ses pieds. Tout ceci ressemblait à un rituel, un rituel païen visant à l’introduire dans une secte misérable, mais après tout, il l’avait lui-même accepté. Karl ne pouvait plus voir le monde comme avant. La voix lui avait montré un infime aperçu de la réalité, et Karl avait été bouleversé. Tout n’était que magie. Tout n’était que changement. Chacun menait sa vie aussi librement qu’une poupée au bout des fils d’un marionnettiste. Mais qui était le grand maître du jeu ? Qui plaçait les pions ? Et qui choisissait l’avenir de chacun ? Karl se vit même manipulé depuis aussi jeune qu’il pu se reconnaître. Rien, aucune décision n’avait été sienne, et tout semblait avoir été mis en place pour l’amener quelque part. Ici ? Cet endroit était-il là où il devrait avouer son ignorance, enfin ? Et se libérer de ces fils qui l’emprisonnent depuis toujours ? Karl avait peur, mais était trop impatient pour en frémir. Il savait que la connaissance l’attendait, et qu’il deviendrait bel et bien maître du jeu.

– Tends ta main, Kàrl-Tazar !

   Karl senti son bras se soulever, seul, et sa paume s’ouvrir à l’extérieur des flammes.

– Tu vas recevoir le don de l’Architecte, mais tu dois lui donner ton sang, en guise de soumission et afin de sceller ton contrat avec Lui.

   A ces mots, Karl senti une fine lame lui entailler la paume, son sang chaud gicler sur la foule prosternée. Littéralement gicler... Il n’avait jamais vu son propre sang couler si abondamment. Les flammes se distordaient et se reformaient sans cesse autour de lui. Puis il vit une forme qui se détachait du reste. Une main ardente lui serra la paume et son poignet cramoisi.

– La Main Pourpre est tienne à présent Kàrl-Tazar ! Et tu es sien !
Karl regarda sa main, elle était rouge de sang et coulait encore à flot sur les flammes, leur donnant un aspect pourpre miraculeux.


                                                                          ***


   Kàrl s’éveille après une nuit agitée. Des visions, une bête noire...oui, un corbeau, oui il en a vu des milliers, c'est le symbole de son dieu, Tchar, ou Tzeench comme l'appellent les hommes de l'Empire, et l'Ost du Corbeau est l'armée qu'il a rejoint, que la Main Pourpre soutenait. Mais ce corbeau là était différent. Il indiquait une direction...oui, vers les lointains elfes noirs...

   Kàrl sait que les elfes ont besoin d'aide, mais il est bien dans le vieil Empire, à semer destruction.

   Kàrl s'est néanmoins décidé à rendre visite à ses alliés, pour les soutenir, et leur montrer que son Dieu peut les servir, à conditions qu'ils ne le servent aussi. Mais il est indéniable que lorsqu'ils auront vu sa puissance, ils ne pourront que l'adorer eux aussi, à côté de Khaine.

   Les armées de la Destruction ont besoin de renforts, et Kàrl se sent poussé par une force démoniaque pour venir s'intégrer dans leurs rangs.

   Ce rêve, ce songe...il lui reste comme une impression...un lion...non, une lionne. Farouche, sauvage, une lionne sauvage qui criait à l'aide.

   Kàrl entrera bientôt en transe, il pourra alors savoir où trouver cette lionne et que lui dire. Mais plus tard, maintenant, il est l'heure d'aller parler à Tchar...


                                                                          ***

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#2 03-03-2009 11:57:00

Vervisto
Conventus Occultus
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Re: [Historique] Kàrl

/hrp

(En fait Kàrl il ose pas nous dire que son fantasme secret est de rejoindre le CO pour se faire fouetter par nos elfes noirs )

/hrp

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#3 03-03-2009 13:03:17

kàrl
Ombre
Date d'inscription: 14-02-2009
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Re: [Historique] Kàrl

Vervisto a écrit:

/hrp

(En fait Kàrl il ose pas nous dire que son fantasme secret est de rejoindre le CO pour se faire fouetter par nos elfes noirs )

/hrp

"Noires" à la limite :p


bon, c'est une manière gentille de me dire d'aller poster ailleurs ?!?
sad

bah non, na ! pouët je polluerai vot forum a foison !!

Dernière modification par kàrl (03-03-2009 13:05:05)

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#4 03-03-2009 13:07:48

Arys
Fondateur Occulte
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Re: [Historique] Kàrl

Fait toi plaisir, te lire est fort sympathique.


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